Chaque année, de plus en plus d’entrepreneurs tentent de développer leurs business à Madagascar. Créer son entreprise semble être la solution miracle pour la multitude des jeunes en quête d’emploi. Pour avoir des financements, certains participent à des concours, les plus hésitants intègrent des incubateurs comme Zafy Tody et d’autres sont prêts à gager jusqu’à leurs vêtements pour obtenir un financement des organismes de crédit. Chacun parvient à leur manière à mettre sur pied leurs entreprises pendant que certains se bloquent au niveau financier. Alors où se situe le problème ?

Si j’avais une idée là-dessous, c’est que beaucoup des Malagasy n’ont pas une fibre et une culture entrepreneuriale assez définie. La plupart des Malagasy n’ont pas cette rage de réussir. Bien que, entreprendre semble être la solution, la plus courte, ce n’est pas toujours évident.  Beaucoup de jeunes sont inconscients du vrai rôle d’un entrepreneur : porteur de solutions et porteur d’innovation. Ils sont inconscients de la pression qu’ils vont subir. Le financement n’est que le début des défis, ce n’est que l’équivalent de ce tout ce dont ils ont besoin pour mettre sur les rails rapidement leurs entreprises.

La face cachée de cette aventure, il faut un chef d’entreprise accompli, déjà prêt à relever le défi avec les connaissances et la mentalité qui vont avec. C’est-à-dire, un chef d’entreprise apte à diriger ou à gérer une affaire qui est déjà dans sa pleine maturité. Malheureusement, tout le monde n’a pas ce profil. À Madagascar on a surtout l’image d’un pays qui se focalise sur une tendance venue sans y avoir été préparée au préalable et sans trop savoir ce qu’est une start-up au final et ce que cela implique.

Méconnaissance des facteurs

Le manque de ressources, plus précisément les finances, est bel et bien un des facteurs expliquant les nombreux échecs de la création d’entreprise. L’ouverture de sa propre entreprise reste un luxe pour beaucoup et un rêve pour chacun. Ne pas savoir gérer ni engendrer les financements nécessaires pour faire tenir l’entreprise durant les six premiers mois peut être un risque. Le manque de connaissance du secteur choisi pour faire évoluer son business est un deuxième facteur.

Ces porteurs de projets ne connaissent pas également les facteurs techniques pour réussite une entreprise. Il est vrai que quelques start-up ont pu réussir sur les réseaux sociaux sans avoir eu de modèle économique (Business Model) au préalable. Mais dans un pays comme Madagascar, ce serait comme sauter d’un avion sans parachute. Quoi qu’il en soit, cela nous ramène toujours à cette faiblesse de la culture entrepreneuriale. Pour une personne qui a l’âme d’un entrepreneur, même si les études de marché et les business plans sont nécessaires, elle saura d’instinct à qui adresser ses produits ou quel marché il faut cibler. À la limite, elle serait capable de créer la demande si le marché est trop faible ou d’adapter son produit pour avoir un plus grand part de marché.

Pour dire que, l’entrepreneuriat peut s’avérer être une belle aventure dans laquelle l’on prend le risque de se lancer. Une aventure qui, lorsqu’on a tout le soutien et les clés en main, peut devenir la plus belle réussite de toute une vie ! Rendez-vous dans le prochain article pour connaître quelques conseils de ma part si vous avez cette idée de créer votre entreprise !

Princia SR